28 février 2015
Dessine moi un enfant
Ce soir, mes aquarelles fuient. Comme le vent, comme l'argent, comme les choses en vie qui permettent de dérober un peu d'air.
Les couleurs vrillent à l'envers et je reste à les regarder. Mon pinceau dit, les doigts s'en mêlent. Immobile, faire face aux dépressions colorées, anticyclones en buée.
Mais va, entre dans l'épaisseur du papier. Pores gorgés d'eau, séchage au rabais.
Dessinez-moi la vie des formes qui se perdent sans surtout rien vouloir identifier. Dessine la tâche pour mieux s'y perdre. Perdre la vie. Perdre le nom. Retrouver ce que d'eau embuée va la vie.
Et rame la tâche rame la tâche rame jusqu'à fusionner les mots
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