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13 août 2015

Bonjour Tristesse

 « Je pris mon maillot de bain et courus à la crique.

Sans point ni virgule, un élan brutal qui vous chavire la peau. Le reste est sans reste, il viendra doucement. Car l’important est passé puisque je m’enfonce déjà vers la crique, les fossiles de coquillage me crèvent les pieds, tant pis, il y a l'eau. Bientôt. D’un jet. Celle qui brûle chauffe, déjà le matin m'y amène. J’y suis j’y vais le projet n’en ai déjà plus un. Prendre son vélo est s’enfuir, courir, marcher. Le mouvement n’a qu’un cil. Il m'aide à habiter. Féroce, futile, mais qu’importe, l’air glisse sur mon visage, mes jambes au soleil et je poursuis ma route, le reste ? Le reste est sans reste. Il viendra.

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