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28 mai 2017

Dans mon paisible écrin

J’aime me sentir vide, seule, sans rien à manger, sans rien dormir mais reposée. J’aime me savoir nue, longue, oblongue, avec ce soleil jaune qui tape par la fenêtre. Je me regarde être, doublée mon reflet en me disant que je suis là, très là, seule avec moi-même avec ce qu’il me reste à écrire, à donner, à regarder sentir. Je sens poindre les possibles, que tout, oui, tout est encore à faire, à construire, à rédiger, devant ce long reflet, ce pays du matin calme avec cette herbe verte, ces fleurs humides. Je suis nue, forte, ferme. Je suis seule. Seule face à moi-même, pleine de ces envies magnifiques que mon vide intérieur héberge, en un paisible écrin.

27 mai 2017

Un porte-voix

 

Meeks2.jpgLa rose s’agite et ondule, très lentement, à travers la fenêtre. La mouche s’active de l’autre côté de la vitre et tente, en vain, de rejoindre la fleur adolescente.

J’observe, je regarde, prise dans le parti des choses, les doigts incrustés dans le clavier. Et je pense, forte de tous ces mouvements absents, de cet air atone, de cette rose, cette si belle rose qui respire lentement, guidée par les petits courants de vent. Je pense à tout ce que je n’ai pas vu, à tout ce que je n’ai pas lu. Blanchot, Tolstoï, Duras, Dostoïevski. Je pense à tout ce que je ne ferai pas. Jamais. Tous les pays qui se passeront de moi. Je pense à toi à travers ce ciel si bleu, ces jours si longs qui s’étirent, à n’en plus finir, à l’ombre du soleil brûlant. Je pense à la boule de feu qui me dévore au levé et me fait dire que demain, peut-être, tu longeras la côte comme un revenant, un voyageur, pour me dire le présent des gestes, le cinglant du retour.         Comme un arbre, un porte-voix.                

     Peut-être.

 

19 mai 2017

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toi.jpg

10 mai 2017

La porte

Les hommes ?

Je ne sais pas, impossible de le dire, je n'y suis jamais vraiment arrivée.

Un homme en moins, un homme en creux, un homme en manque, un homme impossible en somme.

Là est ma norme. Comme à la pizzeria ou à la boulangerie.

Ils y a ceux qui entrent, sans se poser de question, et ceux qui restent sur le seuil de la porte.