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11 avril 2018

Demain

Je ne sais plus comment faire pour ne pas vomir ma peau. Attendre le crash. Pourtant, pourtant les artistes sont là. Je les ai vu à la soirée, sur le canapé bleu au milieu du loft du soir. Mais là, ni les hôtels, ni les rencontres, ni les sourires ne suffisent. Là, c'est comme le froid de la colère. Le très glacé des lacs gelés. Membres transis, corps asphyxiés, la voix porte sans qu'on la reconnaisse. La voix. Les mots sortent, saillants, géants, gigantesques sans que le corps suive. J'avais envie de lui cracher à la figure. De le prendre, de m'en emparer et de lui casser sa figure. Figure cassée. Comme un vase, un verre, que l'on lâche au sol et que l'on entend se briser.

Rassembler son corps, reprendre la respiration. Ascendante. S'écouter respirer avant de sentir le flot de larmes vous inonder.

Qu'ai-je fais ? 

Qu'ai-je fais pour en arriver là ? Ici. A cet instant précis.

Il me dit que je fais naufrage. Non. "Que tu es à la dérive".

Je le regarde. Je me dis que c'est un putain de sale connard. Et je lui dis. Je lui dis "Tu es un putain de sale type. Un enfoiré de sale connard." 

Pour une fois, je ne regrette pas les mots. Je ne les ravale même pas. Je les sors, je les lance. A perte, tout à perte, comme d'habitude.

Vient un jour, où il faut apprendre à s'aimer. A se respecter. A ne pas accepter. Un jour viendra où je ne dirai plus "oui". Un jour viendra où je saurai que je vaux mieux que l'image que me renvoie ce type, ce sale connard qui me croit à la dérive.

Un jour.

Un jour.

Peut-être demain.

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