10 février 2019
Son sang
Je n'y repense que maintenant. En travaillant.
"on doit finir nos vies d'avant" Non, ce n'était pas ça. Pas exactement ça. Pas "finir nos vies d'avant".
Les vies d'avant ne sont jamais finies. Surtout avec des enfants. Mais ça voulait dire ça. ça voulait dire
le lieu, le temps.
Il dit souvent les phrases justes. Les phrases qui résonnent. Les phrases synthèse qui pointent le sommet.
Pile dans le mille. Pas à côté. J'aime bien. ça me rassure. J'aime qu'il dise juste. J'aime qu'il soit fort et
fragile. J'aime lui. L'encre qui coule entre ses lignes. L'alphabet du bien. Sa blancheur, son sang.
14:40 | Commentaires (0)
07 février 2019
.
Les mots qu'écrit mon voisin n'exigent rien, je les contemple dans leur ordre
d'apparition successif, comme je regarderais une table ou un porte-manteau.
Au contraire, les mots que j'écris sont des exigences. C'est la façon même dont
je les saisis à travers mon activité créatrice qui les constitue comme tels: ils
apparaissent comme des potentialités devant être réalisées. Non pas devant
être réalisées par moi. Le moi n'apparaît point ici. Je sens simplement la traction
qu'ils exercent. Je sens objectivement leur exigence. Je les vois se réaliser et en
même temps réclamer de se réaliser davantage. Et je puis bien penser les mots
que trace mon voisin comme exigeants de lui leur réalisation : je ne sens pas cette
exigence.
Sartre. Esquisse d'une théorie des émotions.
17:06 | Commentaires (0)
04 février 2019
Voir-dessiner-voir
On devrait dessiner ou peindre le modèle tel que nous le voyons, tout simplement tel que nous le voyons.
Simplement? Elle est justement là la difficulté! Le dessiner tel que nous le voyons et non tel que nous le
connaissons. Et non comme nous savons à quoi il devrait ressembler, et non comme d'autres se souviennent
l'avoir vu! C'est uniquement en oubliant ce que l'on ne voit pas, que l'on peut arriver à la ressemblance essentielle.
Lorsque le portrait est vivant, il est forcément ressemblant.
Alberto Giacometti, "Entretien avec Gotthard Jedlika" (1953), in écrits, p193-194
20:34 | Commentaires (0)
01 février 2019
.
Pour quoi le regard envisage-t-il les choses?
11:17 | Commentaires (0)
.
11:16 | Commentaires (0)
21 décembre 2018
.
Comment s'appelle l'avion qui volera mon amour?
12:37 | Commentaires (0)
17 décembre 2018
.
18:15 | Commentaires (0)
12 décembre 2018
Le temps est si court
Arrête-toi.
Prends une photo.
Ici, tout est bien, tout est beau.
Mon Grand, mon Homme,
mon pas pareil.
Celui qui a la voix
Celui qui regarde doux
Celui qui dépoussière la trace, sans voie, qui marquait mon corps en arrière.
13:13 | Commentaires (0)
Dis-moi
Dis-moi qu'un jource sera ça.
12:59 | Commentaires (0)
A CHACUN SON MANTRA
FAIRE BEAUCOUP AVEC PEU
12:56 | Commentaires (0)