Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20 mars 2016

On va où, là ?

Il est temps d'agir. Comptez vos respirations. Oubliez la douleur. Remuez vigoureusement. Répéter l'amour. Faites le premier pas. Rembobinez la bande. Ne vous arrêtez pas. Agissez. Vous pouvez embrasser. La passion est inévitable. Caressez votre peur, effondrez-vous si nécessaire. Abandonnez le programme. Recommencez. Informez-vous. Agissez. Dramatisez. Soyez courageux. Mettez en scène votre colère. Polissez vos doutes. Faites avance rapide. Diffusez vos échecs. Divertissez votre vanité. Vous avez de la chance. Vous avez toujours eu de la chance. Improvisez le passé. Réagissez. Ouvrez la fenêtre. Montez sur une chaise. Devenez quelqu'un d'autre. Partagez vos provisions. Embrassez les foules. Comblez les lacunes. Traversez les ponts. A l'aide ! Tenez-vous es mains, même si elles sont moites. L'art, c'est la liberté. Effacez la bande. Rendez l'absence. Tournez plus vite. Exagérez les possibilités et ne sous-estimez pas l'impact. Profitez de votre séjour ".

        Meg Stuart et Damaged Goods, On va où, là ?, 2010.

19 mars 2016

_

nuages_2.jpg

Salem

palm_19_03_2016.png

Et les couleurs surgiraient de l'horizon pour prendre possession du ciel jusqu'à recouvrir totalement l'espace.

Seules, la palme et l'ombre résisteraient, cernées de toutes parts par l'intensité immédiate des couleurs.

Facebook

J’ai fait le tour de tous les comptes. Les très remplis, les très photo, les tous intimes. Je vous ai vu. Vous, ceux des vies d'avant. J'ai vu vos couleurs, et vos enfants, vos maris et vos pleurs. Les femmes se prennent en photo avec leur mari. Les maris, eux, postent des photos où ils sont seuls. On ne sait pas qu’ils sont des maris. Ils disent "Je" et pas "nous". On ne sait jamais que les maris sont des maris.

Il y a les poétiques et les nostalgiques, et toi, belle sur la plage avec ton bébé contre le ventre, enfouie dans le drap. Et toi, des yeux saphir dans ton pays esclave. Sur l’île, ce sont les chiens. C’est important les chiens. Pour rire, on leur met des lunettes, on les regarde courir. Les jeunes femmes montrent leurs lèvres rouges et leurs nouveaux seins. Et puis il y a toi, usurpateur de ta propre identité, qui veut tout savoir mais qui ne montre rien passant, comme toujours, à travers les mailles du filet.

24 février 2016

enfant

Un enfant

Tu vois ce que je veux dire ?

Un Papa, une Maman

Ceux qui te demandent de te déplacer dans le train "parce qu'on est quatre". Alors que toi t'es tout seul assis sur un coin banquette face à face.

Un bébé qui va bientôt "pointer le bout de son nez" indiquent les faire parts comme si le nez était la chose que les bébés montraient en premier.

Les femmes et les enfants d'abord. C'est connu, c'est reconnu. Quoi de plus compréhensible? Quoi de plus légitime?

Donner dans une cagnotte "parce que l'enfant va bientôt arriver" et que "quand même, pour l'enfant..."

Vivre au rythme de l'enfant. Faire des pauses. Mettre 6 heures au lieu de 2.

Lui parler en lui expliquant les choses, mettre les pieds dans la réalité comme ancré sur le sol en baissant la tête pour un jour, qui sait ? pouvoir la relever.

18 janvier 2016

Marguerite

marguerite.png

Il faut éclaircir l'écran pour mieux voir l'image. Hopper ? Marquet ? Sloan ? 

                                        Non, Annaud. En 1991,1984 ou 1929. 

Ou les trois en même temps. J'ai arrêté le film et j'y ai vu une peinture.

Plonger

bonne_annee_2016.png

Bonne année !

18 novembre 2015

Désert

 

Je crois que j'ai vaguement envie d'être seule, de même, je m'aperçois que je ne suis plus seule depuis que j'ai quitté l'enfance, la famille du Chasseur. Je vais écrire des livres. C'est ce que je vois au-delà de l'instant, dans le grand désert sous les traits duquel m'apparaît l'étendue de ma vie.

 

Marguerite Duras . L'Amant

21 septembre 2015

Socle

socle2.jpg

14 septembre 2015

.

Un indice? Une fenêtre peut-être? Ils sont venus les trois mousquetaires. Tout vu, tout pris, ils sont venus. 

L'un, l'autre et le troisième. Et la boisson latente, et l'arrière en suspend. Bien accueilli, oui bien, pas vu, pas pris. 

 

 

 

L'autre déroute toujours. Il est toujours déroutant. Non sa carrure, son amère présence non. Mais l'autre qui montre ces sentiers non encore battus. L'autre et ses choix, ses chemins, ses haillons.

l'autre que je ne suis pas. Et toutes ces vies que je n'ai pas, toutes ces formes, sues, vues, apprises, conquises. Il y a tant de manières d'être au monde et qu'une seule vie nous est donné. Pourtant tant de cruauté? Pourquoi tant de mal au maintenant-tout le temps-ici ? 

Et toutes ces vies tellement elles, comme autant d'être au monde.

La souffrance demeure dans la conscience de l'impossibilité, dans l'échec assuré de détecter autant de possibilités d'être en sachant n'en atteindre qu'une.

Les rencontres sont autant de possibilité d'entrevoir d'autres être au monde. D'autres postures. Avec l'exrême contrariété de devoir retourner dans la sienne.

Des prises sur un mur d'escalade, des couleurs, des rythmes concrets. Des cesures. Que sont les vies qui dévalent? Les chemins qui se creusent? 

L'autre nous ouvre la faille.