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27 août 2015

La pièce

 

La pièce serait blanche et nue, charpente dégagée. Haute charpente. 

 

Une pièce blanche d’image, sans cassure ni rupture entre le sol et le plafond. Des murs en fenêtre comme des buissons. Il y ferait chaud-frais, l'automne après les saisons.

Je voudrais une pièce. Juste une pièce mais grande pour coller, écrire, raturer. Une pièce pour dire, en toute lumière ce que personne sait. Je voudrais une pièce juste une pièce de bois blanc sans sculpture ni fioriture juste un pièce où danser, remuer les pas, enfoncer les ongles et marcher sur les doigts.

 

Comme un phare duquel lancer son regard pour irriguer plus loin. La lumière sera celle du soleil, en courant d'air.

 

 

20 août 2015

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SUNFISH

17 août 2015

Ida

 

Elle s'appellera Ida, avec un " d " et deux " a ".

Elle aura les cheveux bleus et les yeux blancs.

Elle s'appellera Ida, avec deux " r " et trois " ailes ".

Ida

Comme un passage, une passagère car

Ida 

Ne reste pas

Ida

N'a pied sur terre

Ida

cri

Ida

vol

Ida

vie

Ida

Fellini et lui

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13 août 2015

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Bonjour Tristesse

 « Je pris mon maillot de bain et courus à la crique.

Sans point ni virgule, un élan brutal qui vous chavire la peau. Le reste est sans reste, il viendra doucement. Car l’important est passé puisque je m’enfonce déjà vers la crique, les fossiles de coquillage me crèvent les pieds, tant pis, il y a l'eau. Bientôt. D’un jet. Celle qui brûle chauffe, déjà le matin m'y amène. J’y suis j’y vais le projet n’en ai déjà plus un. Prendre son vélo est s’enfuir, courir, marcher. Le mouvement n’a qu’un cil. Il m'aide à habiter. Féroce, futile, mais qu’importe, l’air glisse sur mon visage, mes jambes au soleil et je poursuis ma route, le reste ? Le reste est sans reste. Il viendra.

Bonjour Pina

 podcast

11 juin 2015

Tu dors

La nuit s'échappe et ne dort pas. 

La nuit m'arrache à moi-même et le jour attendra. Mais quoi.

Plus de fleurs à manger, plus de pétales à garnir, plus d'instant, de chasse gardée ni de confort possible. 

J'aurai voulu ne jamais, ne pas, ne comment, ne jamais te survivre. Alors. Il te faut une artiste ou une chose en commun. Il te faut du mérite. Ces hommes vieux aux gants d'or et mains de fer qui volent les femmes des autres. Environnement basique de douceurs abdominales. Reliefs en creux. Saurait-on voler un femme? Ordures ménagères. Me regarder dans ton sourire. Même à la retraite. Une bonne fois pour toute et me laisser grandir dans ton regard de fer qui se met à sourire seulement, seulement la nuit.

10 juin 2015

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J'aimerais que tu viennes et que tu comprennes, sans déceler les mots, j'aimerais que tu saches sans avoir à dire. Juste la main, juste le poil de ton avant-bras. Ma fin. Et le pelage de ton corps renard. Je veux ne pas savoir, ne pas lire, ne jamais apprendre. Je veux une ombre parallèle, démâtée sur la gauche. La robustesse, l'ours, le brusquerie de patachon au sol. Et puis le vent, surtout le vent, puisque tu es fait, si lourd, si léger, de vent et de silence avec. Te regarder dormir en se cachant des autres, en se cachant des lieux puisqu'au fond, la vie n'est qu'un jeu.

09 mai 2015

Chaumont sur Loire

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