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20 mars 2015

Hommage à Dieu

Existe-il?

J'ai remonté les images et enlevé les mots. Enlevé le masque. Tu vois ce que je veux dire? Mes souvenirs sont une tombe à m'en décrépir le visage. Une tombe que je ramène et qui m'emmène à travers les parois du temps. Sans les yeux. A qui le dire, à qui s'enfuir?

Le pire est de ne rien vivre. C'est en pensant à toi, à là-bas. Tout chaud que j'écris ici. Tout nous éloigne, même la distance. Et la mer qui sait tout nous éloigne, et tes yeux qui la regardent et ton animal de corps pour jamais dompté. Mes yeux droits dans la fosse des souvenirs. Que puis-je craindre quand on a tout pris? La lenteur, la durée? 

Moiteur moiteur moiteur. Je te vois le soir, t'imaginant de près et m'endors en laisse, accrochée au pieux qui piétine les vestiges de temps, une chape de plomb au réveille. Sans mer au loin qui rugit sans écume dans les creux des vagues, refusant l'Adieu mais puisque tu existes,

Dieu existe-il?

28 février 2015

Dessine moi un enfant

Ce soir, mes aquarelles fuient. Comme le vent, comme l'argent, comme les choses en vie qui permettent de dérober un peu d'air.

Les couleurs vrillent à l'envers et je reste à les regarder. Mon pinceau dit, les doigts s'en mêlent. Immobile, faire face aux dépressions colorées, anticyclones en buée.

Mais va, entre dans l'épaisseur du papier. Pores gorgés d'eau, séchage au rabais.

Dessinez-moi la vie des formes qui se perdent sans surtout rien vouloir identifier. Dessine la tâche pour mieux s'y perdre. Perdre la vie. Perdre le nom. Retrouver ce que d'eau embuée va la vie.

Et rame la tâche rame la tâche rame jusqu'à fusionner les mots

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22 février 2015

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Je voudrais écrire un livre sur les aveugles avec un aveugle. Un livre simple, honnête. L’aveugle - il aurait un prénom - me prendrait la main et m’emmènerait dans les rues de chez lui. Peut-être serait-il mal honnête. On verra.

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J’aime tous les hommes qui voyagent, de travers sans toutefois savoir si je préfère leurs voyages ou leurs travers. Les trois ensembles forment une belle palette.

- Homme - Voyages - Travers

 

En bateau, surtout en bateau, le bateau est primordial pour celui qui voyage.

- Homme - Voyages - Bateau - Travers

Ca tanguerait dans tous les sens mais respiration il y aurait. 

20 février 2015

A la nage

- Une frise de nageur dessinée en haut du texte -

Le monde est cette piscine amère où les gens nagent et nagent si bien, si beau.

J'ai mis mon bonnet et mes palmes pour vous rejoindre, aller nager. Où sont les mots? J'ai pris mon vélo, ôté mon imperméable à la pluie, entrée dans les vestiaires.

Sous la douche, j'ai enfilé mon bonnet. L'eau est claire et chlorée. Et je vous vois nager, en nage qui faites des lignes. Brasse, crawl, tout y est. Et je vous vois nager, vous, les êtres humains et moi, au bord de la piscine, incapable d'y rentrer, incapable de m'y construire une ligne, de m'y frayer un chemin d'entrée. Il faut faire gaffe aux abords des piscines, le temps se gâte. Le temps s'échaude. Comment sauter? Quand sauter? La piscine est pleine d'autres sans question qui sautent et nagent à leur tour. Mirage. Message, Mésange. Et mon bonnet de travers et mes lunettes sur la tête. Qu'est ce qu'il fait froid, il fait trop froid, je grelotte. Saute Clémence, tu dois sauter.

- Bruits d'eau -

17 février 2015

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09 février 2015

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Il m'a semblé entendre les voix. Ces voies lointaines qui s'élèvent depuis les toits des minarets. Des voix levantes et qui soulèvent ceux qui se lèvent pour aller prier. Et Paris est devenu Tunis, Beyrouth, pris les couleurs de Salem, et les voix se sont levées et le bois du parquet s'est d'un coup patiné, les couleurs des couvertures ont embrayé un vif que je méconnaissais. Où suis-je dans ton miroir? Un fragment de seconde, j'ai entendu ces voies, qui, d'un coup d'un sursaut ont fait resurgir du tréfonds, ma toute nécessité de me sentir détachée et libre pour écrire.

Ah ces instants de voix. Emmène-moi sur ton tapis volant vers tes sonorités qui me rappellent ces moments d'entière disponibilité où la plume guide les mots pour distancer toute volonté.

Et les voix se sont levées et le parquet s'est soulevé. En un instant, tout m'est apparu simple, possible.

02 février 2015

Deixa

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Pluie d'îles courant à Brest. Pluie d'îles

 

 

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