14 mars 2017
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"L’écrit ça arrive comme le vent, c’est nu, c’est de l’encre, c’est
l’écrit, et ça passe comme rien d’autre ne passe dans la vie, rien de
plus, sauf elle, la vie."
M.Duras
21:43 | Commentaires (0)
13 mars 2017
J'aimerais bien être une sirène
J’aime les sirènes, moitié femme, moitié
poisson. J’aimerais être une sirène. Dans
les airs. Je lui demanderais d’arquer sa
longue queue pour mieux voler, pour mieux
planer, je lui demanderais de croire à
l’homme, en la vie, au passage des saisons.
J’aimerais bien être une sirène, Chanter le
soir, sans en avoir l'air. Appeler le ciel,
sommer la terre de revenir, chaque jour,
pour inventer un autre monde.
15:48 | Commentaires (0)
08 mars 2017
Sans silence
Ne rien demander de plus que de rentrer dans ta bouche
toute entière, toute légère.
Sentir vaciller tes papilles et rester longtemps, longtemps,
comme sur une plage en été.
Y plonger la tête, y enfiler mon corps
tout entier, tout léger,
Me sentir aspirée
Me laisser engloutir,
Et me faire submerger.
Sans silence.
19:56 | Commentaires (0)
05 mars 2017
Demain existe
C'est comme une histoire, mais à l'envers
D'abord doucement, très doucement, comme ta main sur ma peau,
La pulpe de tes doigts qui chavire sur mes seins
et fait jaillir l'instant autant qu'elle me bouleverse.
Où es-tu Robinson ?
Et l'espoir, et la mort ?
Entre nous,
Tout droit blotti,
Comme une promesse
Un goût d'avant-goût
De vacances ordinaires
Qui initie, à la force du son,
L'exquise sensation,
La tangente d'un possible
Poindre au lever et me dire
Que demain sera
Que demain existe
23:19 | Commentaires (0)
04 mars 2017
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Je préfère ne pas regarder à côté.
De peur de laisser du temps
Celui que je n'ai pas, encore,
Que je n'aurais peut-être jamais.
Je préfère ne pas regarder les gens
L'enfant qui joue.
Celui qui dort.
Je n'ai pas de place pour les enfants
J'aurais peur de leur reprocher d'être en vie
Même leurs sourires, leurs petits pieds,
Leurs bras rigolos
Je n'ai pas de place pour les gens.
Même elle, qui pleure devant moi avec sa fille
Devant son café et sa chambre, remplie de peluches.
Comment fait-on avec les gens ?
23:51 | Commentaires (0)
01 mars 2017
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Je retiens l'appel
" Is it the good time to talk ? "
Il demande toujours avant d'entrer
Comme un enfant devant le maître
Et puis sa voix, et puis les mots,
le souffle, crémeux, qui s'engouffre dans l'appareil
C'est beau quand il parle.
Le travail, l'île, la pêche
Sa femme aussi, indéfectible tanière
-
Moi ?
Rien.
J'écoute, je retiens l'appel
Qui me dit qu'un jour, un jour peut-être
Je reverrais l'étoile.
21:45 | Commentaires (0)
18 février 2017
Encore encore encore
Il a su
réveiller l’animal,
la pulsion primaire,
l’attraction pulmonaire.
Il a pu
raviver l’étoile,
le geste d’avant le mot
qui guide
malgré tout
malgré moi
la soif et
l’enchantement, immense,
de se sentir aimée.
Régale-moi
Fais-moi ........
entame le texte à pas lents
Rempli les lignes.
Sans conjuguer, jamais.
éreinte-moi
fais moi ........
encore, encore, encore,
le geste, surtout,
et pour des années.
19:38 | Commentaires (0)
15 février 2017
Deux heures, deux vies
Il s’endort et se réveille, part et revient. Comme la mer, comme les vagues qui s’échouent sur la grève. Malgré lui, malgré moi. J’ai trop rêvé cette nuit. En condensé, comme une boite de sardines pilée. Il part et revient, je l’enterre, il réapparaît, il meurt et ressuscite.
Deux vies, deux heures, le jour et la nuit, le calme et la tempête.
12:55 | Commentaires (0)
03 février 2017
Dans sa voix
Il dit " sac à couchage " mais je ne le corrige pas
Il dit " mon fleur ", " je vais à manger ", il dit " pense-toi ", il prononce mon prénom en insistant sur le "a".
Mais je ne dis rien, je ne le corrige pas.
J'aime quand il parle aux canards, quand il regarde les oiseaux, quand il court en trottinant sans jamais presser le temps.
Il y a de l’humain quand il parle, de l'air dans sa voix.
17:01 | Commentaires (0)